Isabel Pessoa
Fuck la peinture !
Isabel Pessoa est née en 1966 au Portugal. Depuis, elle tente d’exister à travers le monde en déployant une forme d’expression artistique désespérément gaie où se mêlent la peinture, la musique, la vidéo et l’intelligence artificielle. Ses sujets sont accablants : le travail, le sexe, la nature telle qu’elle la perçoit, tout devient icône pourléchée, sautant aux yeux de chacun comme une évidence troublante.
Par essence, Isabel Pessoa observe les événements du monde et les êtres qui l’entourent en noir et blanc. Cette vision radicale donne naissance à un univers où chaque création est une lutte pour la vérité, une rébellion picturale, sonore et visuelle contre la monochromie des perceptions humaines.
Il est une thèse centrale chez Pessoa : ne faire confiance qu’à ses propres yeux. Elle sait que la majorité ne perçoit la vie qu’en surfaces simples et unidimensionnelles, c’est pourquoi son expression est brutale et directe. Par la musique, par l’image animée, par l’IA, elle interpelle un tiers inconnu, une présence invisible au cœur du spectre créatif, cherchant une vérité sans compromis.
Isabel Pessoa ne vise, ni l’argent, ni la gloire. Son art, sous toutes ses formes, aspire humblement au gîte, au couvert et à la tranquillité nécessaire à sa recherche. L’essentiel réside dans la quête elle-même : une réflexion intime, posée dans un monde qui court trop vite. Le choix des matières et des outils est ultra-lucide : un besoin d’instantanéité et de vérité dans la vitesse folle du présent — mais paradoxalement, chaque œuvre naît d’une infinie lenteur d’exécution. Sa vision est évidente au premier regard, mais d’une complexité vertigineuse à déchiffrer.
En somme, il semble vain de parler avec autorité d’un travail qui s’exprime fatalement seul. Chaque note, chaque image, chaque ligne algorithmiquement façonnée sont des cris silencieux, porteurs de sens — une vision totale où la peinture, la musique, la vidéo et l’intelligence artificielle ne font plus qu’un.
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